Quartier Saint-Jean

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Point de départ obligé de la découverte de Lyon, la rue St-Jean ouvre sur le plus vaste quartier renaissance de France,remarquablement restauré depuis quelques années.

Au 15 éme siècle y régnait une intense activité:
marchands et banquiers, français allemands ou italiens, venus nouer quelques affaires lors des grandes foires, au rayonnement international, de la ville ; hommes de loi prospérant dans l'ombre du tribunal tout proche ; clercs et gens d'église affairés autour de la cathédrale ou déambulant lors de grande processions ; petites gens , bourgeois et nobles venus saluer un royal cortège.

Tout ce monde bruissant, installé ici, dans les hôtels particuliers richement décorés, aux façades marquées par les ornements renaissance et les couleurs de l'Italie, resurgit au gré d'une promenade dans un quartier resté vivant, où boutiques et bouquinistes côtoient les fameux " bouchons lyonnais " ou la maison des avocats.

28, rue Saint-Jean

La cour ce cet édifice abrite une tour, signe de richesse et de notoriété, un escalier à vis aux décors étonnants et une double galerie renaissance. Les plafonds des deux premiers étages sont ornés de motifs alors que les étages supérieurs, destinés à des occupants socialement plus modestes, se contentent de poutres de bois.
La maison du crible

16, rue du Boeuf Édifiée au 16 ème siècle, remaniée au 17 ème, elle tire son nom des armes de Martin de Troyes, trésorier du roi de France.
(Le crible est un instrument servant à trier des objets d'inégale grosseur), La Tour rose est la principale curiosité du lieu, remarquable par les nombreuses fenêtres décalées les une par rapport aux autres.

Si le lieu vous enchante, vous pourrez en prolonger le plaisir en profitant du restaurant, voire de l'hôtel, installés dans ces bâtiments.



La Primatiale Saint-Jean

Place St-Jean
Construite sur les vestiges d'une église du 5 ème siècle, la primatiale fut une oeuvre de longue haleine commencée à la fin du 12 ème siècle (choeur, travées) et achevée au 15 ème seulement. Bénéficiant de son prestigieux statut (Lyon étant le siège du primat des Gaules), elle accueillit deux conciles importants, vit les sacres des papes Clément V et Jean XXII (1316) ou le mariage d'Henri IV avec Marie de Médicis en 1600. Son architecture, ses vitraux, ses décorations, du roman au gothique, présentent plusieurs éléments remarquables.

LA FAÇADE :Terminée au 15 ème siècle, elle offre un décor sculpté d'une grande richesse, malgré les destructions importantes infligées en 1562 par les troupes protestantes de baron des Adrets. Au sommet, la statue de Dieu le père est flanquée, de part et d'autre, de celles de l'ange Gabriel et de la Vierge. Les trois portails sont décorés de représentations de saints, martyrs, d'évêques ou de prophètes et patriarches. L'ensemble est complété de 368 médaillons sculptés, d'inspiration éclectique: scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, scènes profanes ou représentations grotesques.

L'INTÉRIEUR :La longue nef compte 4 travées. Le choeur, éclairé dans sa partie haute par de beaux vitraux du XIII ème et l'abside sont de style roman. Les chapelles latérales, gothiques, présentent plusieurs décorations intéressantes. L'église a conservé une horloge astronomique, construite en 1383 avec un système sophistiqué d'automates. Toujours nanti de son mécanisme d'origine, elle sonne toujours à 12, 14 et 15 heures. Elle s'accompagne d'un magnifique astrolabe avec les 24 chiffres horaires.

LE TRÉSOR :Reconstitué par le cardinal Fesch, il comprend un magnifique coffret en ivoire (9 ème siècle), des pièces d'orfèvrerie religieuse(dont un calice émaillé siennois) et des objets personnels du cardinal.

LA CRYPTE :Elle permet de voir les fondations de la cathédrale qui repose sur les restes d'une construction datant du 4 ème siècle. En 1935, le sol en mosaïque fut dégagé.


Le jardin archéologique

Des fouilles entreprises de 1972 à 1980 ont permis de dégager les restes d'un ensemble épiscopal fort ancien de trois églises : la première sur les fondations de laquelle est bâtie la cathédrale ; le baptistère St.-Étienne, au nord, vraisemblablement utilisé du 4 ème au 12 ème siècle, et l'église Ste-Croix. Pour éclairer le visiteur désireux de comprendre l'évolution de l'ensemble, on a reconstitué un arc de la nef de Ste-Croix et la cuve baptismale.

Hôtel gadagne

Place du petit collège
Il représente l'immeuble le plus vaste, bâti à Lyon pendant la Renaissance. Composé à l'origine de deux hôtels séparés édifiés au début du 16 ème siècle, il est racheté et remanié par les frères Gadagne, riches banquiers florentins, célèbres pour la somptuosité de leurs fêtes et leurs fastes.

Il devient un bâtiment imposant, remarquable par sa tour à pans coupés en façade, sa cour rectangulaire au puits élégant, peut-être oeuvre de Philibert Delorme, et ses galeries à l'italienne, venues rappeler l'origine de leurs propriétaires.



Théâtre guignol

Quai de Bondy Ce théâtre fut tenu jusqu'en 1991 par les héritiers du créateur de la marionnette.


GUIGNOL
Il figure l'esprit des lyonnais :
le bon sens, l'ironie, l'esprit frondeur mais poétique.

Traboules

Trabouler c'est communiquer d'une rue à l'autre en traversant plusieurs immeubles par des couloirs et des cours.

Ces passages furent construits pour mieux circuler dans le réseau urbain du Vieux-Lyon déjà extrêmement dense.

Ils permettaient aussi de gagner du temps et de protéger les précieux chargements de tissus des intempéries

(Photos SNV et moi-même)

Voir une vidéo de la rue Saint-Jean

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