Les Tests à l'abattoir
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Le Programme Européen

Programme Pilote de juin 2000 à Avril 2001

74 cas positifs à la fin du programme... soit 1,6 ‰


POURQUOI FAIRE ?

QUELS ANIMAUX ?

QUEL TEST ?

ORGANISME CENTRALISATEUR

La MISE en ŒUVRE
L'âge des 74 cas positifs
Résultats intermédiaires ...11/12/2000
RÉSULTATS définitifs ... 31/05/2001
Conséquences et suites à donner (31/05/01)

POURQUOI faire des tests?
1/ Pour estimer la prévalence de la maladie

Les connaissances épidémiologiques de l'ESB sont insuffisantes au seul regard des cas CLINIQUES
Avant de devenir "Folle" (c'est à dire avant que tout signe clinique ne soit visible) la future "Vache Folle" héberge dans son système nerveux une quantité d'ATNC (prion) détectable après la mort. La connaissance de la prévalence de ces vaches "SUBCLINIQUES" permettra de mieux connaître la prévalence de la maladie. Cette étude devrait permettre de connaître l'efficacité des mesures déjà mises en œuvre pour protéger le consommateur et d'en décider de nouvelles si nécessaire.

2/ Pour comparer les tests rapides avec les méthodes conventionnelles

Les analyses "classiques" (" Western - blot " et examen histologique du cerveau) ne peuvent pas être utilisées à grande échelle. Les tests "rapides" sont essentiels pour toute étude scientifique sur un grand nombre d'animaux . Si les résultats sont fiables ils pourront plus tard être utiliser plus ou moins systématiquement afin de "certifier" de la qualité des productions animales .

3/ Constituer une Banque de Prélèvements

Les scientifiques pourront les réexaminer en fonction de nouvelles méthodes d'analyse par exemple.


Les ANIMAUX concernés par les tests post - mortem :

Le programme a porté sur 56 000 bovins âgés de plus de 24 mois.

Animaux morts dans des exploitations
Animaux malades qui ont dû être euthanasiés
Animaux accidentés abattus en urgence
Animaux présentant des symptômes comportementaux ou neurologiques.

La Région "Grand - Ouest" de la France (66% du cheptel total Français) est principalement concernée
car 75% des cas Cliniques d'ESB y ont été diagnostiqués .47 000 tests ont été effectués ( les 9 000 autres tests ont été réalisés dans les autres départements ).

A TITRE INDICATIF :

Nombre d'élevages de bovins en France : un peu plus de 328 000 élevages de bovins (chiffres 1999), dont 31 000 en Basse Normandie, 37 100 en Bretagne et 33 000 en Pays de Loire.
Nombre de bovins de plus de 2 ans morts à la ferme en France : 170 000 ENVIRON
Nombre de bovins abattus en urgence en France : environ 70 000 pour cause d'accident ou de maladie
MAIS un futur arrêté ministériel doit Interdire l'abattage d'urgence pour MALADIE


Le TEST utilisé est celui de la firme Prionics distribué en France par AES :

- Ce test a déjà été utilisé à grande échelle dans les conditions du terrain,dans le cadre du programme UP 99 en Suisse.

Mai l'AFSSA a procédé, dans le cadre de protocoles scientifiques spécifiques, à l'intercomparaison des 3 tests disponibles à ce jour et a constitué une banque de prélèvements permettant des travaux de validation complémentaires.

La réalisation des prélèvements


l'AFSSA a mis en place un Comité Scientifique de Suivi (CSS)

Présidé par le Professeur Marc Girard, Directeur du Centre européen de recherches en virologie et Immunologie (CERVI) de Lyon et réunissant 8 personnalités scientifiques, le CSS est chargé de valider les conditions de réalisation du protocole, de veiller à son bon déroulement et de valider ses résultats.


Début des test Juin 2000 pour le Grand - Ouest , 15 Novembre autres départements

La TECHNIQUE :

-Tout éleveur constatant le décès d'un bovin de plus de deux ans doit avertir son Vétérinaire sanitaire qui se rendra sur place et rédigera une information accompagnant le corps au clos d'équarrissage.

-Le vétérinaire devant pratiquer l'euthanasie d'un animal malade de plus de deux ans à la ferme doit rédiger une information accompagnant le corps au clos d'équarrissage.

-Les prélèvements sont effectués par des Vétérinaires soit à l'équarrissage soit à l'abattoir.

-Les analyses (test Prionics) sont réalisés dans les Laboratoire Vétérinaires départementaux (1 par région).

-En cas de résultat positif les échantillons sont envoyés à l'AFSSA pour confirmation par Western - blot classique.

 


Les RÉSULTATS......

> Les échantillons présentant un résultat négatif au test rapide :

- n'entraînent pas d'action sanitaire sur le cheptel d'origine

- la carcasse consignée (lors de l'abattage d'urgence) est livrée à la consommation (sous réserve des autres éléments de l'inspection sanitaire) à l'exception de la tête, des viscères et du sang qui ne peuvent pas être conservés pendant ce délai.

- les échantillons sont conservés en laboratoire de référence dans une "banque de prélèvements" où ils pourront être exploités pour des études complémentaires.

 

> Les échantillons présentant un résultat positif au test rapide :

Le bovin concerné est suspect, sa carcasse réduite en farine et INCINÉRÉE, SON (ou ses) EXPLOITATION D'ORIGINE EST MISE SOUS SURVEILLANCE

L'AFSSA Lyon réalise sur l'échantillon le test officiel de confirmation (Western - blot)

Si le test en référence est POSITIF, le (ou les) cheptel EST DÉCLARÉ INFECTÉ et détruits dans les mêmes conditions que lors de cas CLINIQUES.

Si le test en référence est négatif, UN PROTOCOLE SPÉCIFIQUE DE MISE SOUS SURVEILLANCE DU (ou des) CHEPTEL D'ORIGINE EST MIS EN PLACE.(Achat du cheptel par l'état )



Analyse intermédiaire du programme pilote de dépistage de l'ESB
AFSSA le 11/12/00
(lien vers le document de l'AFSSA)

Les caractéristiques de l'étude :

15000 tests dans le GRAND - OUEST de la France réalisés entre le 7 Août et le 24 Octobre (Animaux de plus de deux ans, morts, euthanasiés ou abattus d'urgence)

Résultats selon type de mort :



Trouvés morts
Euthanasiés
Abattus Urgence
Tous types de mort

Nb d'animaux testés

9269
3643
1687
15000

Nb de tests Positifs

12
15
5
32

Prévalence (/1000)

1,3‰
4,1‰
3,0‰
2,1‰

Cette première "photographie" montre une prévalence plus importante sur les animaux EUTHANASIÉS ou ABATTUS D'URGENCE , donc sur des animaux vus (MALADES ou ACCIDENTÉS) par un Vétérinaire. Le vétérinaire chargé de l'euthanasie ou de l'examen ante - mortem de l'animal accidenté n'avait pu rapporter l'état de l'animal à l'ESB....
4 hypothèses à cette "défaillance" du système d'épidémiosurveillance:
--Insuffisance de diagnostic du Vétérinaire (manque de formation, défaut d'examen)
--Animal en phase terminale de la maladie, non présenté au vétérinaire antérieurement (les signes de suspicion on disparus)
--L'éleveur n'a pas su (ou pas voulu) renseigner le vétérinaire sur les signes commémoratifs permettant la suspicion
--L'animal était en fait ASYMPTOMATIQUE (sans signe clinique de suspicion) avant la maladie ou l'accident.

Résultats selon date de naissance :



L'animal né en 1998 et confirmé POSITIF par tous les tests SERAIT un SUPER - NAÏF ( né après 07/1996). L'AFSSA est en train de faire des recherches poussées car il a été démontré que le taureau d'insémination supposé de cet animal NE POUVAIT PAS être son père génétique .... L'AFSSA a finalement considéré ce cas comme NON CONFORME en Janvier 2001

Le graphique montre une prévalence très nette des animaux nés en 1995,1994 et 1993, semblable au graphique des cas détectés dans le cadre du réseau d'épidémiosurveillance.

Programme pilote de dépistage de l'ESB résultats quasi - définitifs

AFSSA le 31/05/2001
(lien vers le document de l'AFSSA)




Un des éléments de compréhension de ces différences est fourni par l'analyse des enquêtes rétrospectives. Une partie des bovins des catégories abattages d'urgence et euthanasie n'auraient pas dû être inclus dans l'étude, mais faire l'objet d'une suspicion d'ESB l'enquête démontrant qu'ils avaient présenté en fait des signes cliniques d'ESB. Ainsi, on peut considérer qu'environ un quart des animaux pour lesquels on dispose de l'enquête auraient dû faire l'objet d'une suspicion d'ESB. Aussi peut on considérer que les taux d'atteinte pour les catégories euthanasie et abattage d'urgence sont surestimés par rapport à ce qu'ils auraient dû être si les critères d'inclusion dans le programme avaient été respectés à la lettre.

Il apparaît par ailleurs une différence dans le taux de prévalence observé suivant les régions d'origine des animaux. Ainsi, le taux de prévalence est comparable en Bretagne (2 ‰) et en Pays de Loire (2 ‰), celui de la Basse-Normandie étant significativement inférieur (0,6 ‰).



On constate un taux d'atteinte significativement plus élevé pour les cohortes 1993, 1994 et 1995, avec respectivement 3,3 ‰, 7,1 ‰ et 3,2 ‰, du même ordre de grandeur que ceux observés lors de l'analyse intermédiaire.

Conséquences du programme pilote... suite des tests (31/05/01)

 

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